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L’Amour est plus fort ;
Je n’ai pas de remords, je suis tout à l’amour
Je me livre à sa flamme, et marche à sa lumière
La raison ne vaut pas le bonheur
Peut-on être coupable avec tant de bonheur, d’aimer faiblement,
Ou bien d’être inconscient
Je m’abandonne à cette ivresse
Il n’est plus désormais d’autre gloire pour moi
Crédule, je pensais que l’honneur consistait à n’être point sensible aux transports d’un amant quand on cède
Il est permis, je crois de vivre ces instants charmants
Ces désires inconnus, leur trouble, leur puissance
Ses sentiments si vrais sont- ils illégitimes !
Non, non, dés que mon œil eut rencontré ta vue
Je sentis tout à coup une joie inconnue
Je sentis qu’un pouvoir bien au dessus du mien disposait de mon cœur emporté vers le sien
Vante-toi, tu le peux de ton charmant empire
Use de tous les droits que l’amour ta donner
Dans quel néant vivais-je avant de te connaître, sans plaisir, sans tourments, je sommeillais toujours, en d’inutiles soins je consumais ma vie
Depuis, mon amour, je crois à la bonté
Récompensant en moi le désir de lui plaire
Ton cœur et le mien sont ne seuls confidents
De plus prés quelques instants, lorsqu’il faut qu’on se quitte on sent mieux tout le prix d’un bien qu’on perd si vite
Et combien, en secret, j’applaudis mon choix qui trop prompts à fui une âme bien éprise et amoureuse, trouve après ces moments le secret d’être heureuse
Dans le repos des sens, c’est le cœur qui jouit
Son plaisir dure encore grâce à mon souvenir
Le bonheur s’éternise l’amour à des trésors que jamais on n’épuise